LIMA: UNE ARRIVÉE CHARGÉE EN ÉMOTIONS(partie 1)

L’inconfort et la déception sont toujours les conséquences de nos attentes.  D’ailleurs, je vous ai parlé de l’effort que nous avions mis à préparer les enfants pour notre voyage au Pérou? Comment nous avions dû balayer chaque peur, malaise et préjugé? Pour lire cet article, cliquez ici.  Enfin, le jour J est arrivé!  Alors, après 6 mois à en parler, c’est enfin le grand départ! Dans quelques heures nous serons arrivés à Lima. Tout le monde est fébrile, mais bien heureux de partir!  

L’AVION VA S’ÉCRASER!

Voilà, une des craintes des enfants, c’était de prendre l’avion. C’est que j’avais eu la brillante idée de regarder avec eux le film « Seul au monde » quelques semaines avant de partir.  Vous savez, le film avec Tom Hanks où, travaillant pour Fedex, il a un accident d’avion et il se réveille sur une île déserte?  Il survivra grâce à sa débrouillardise et aux quelques colis échoués avec lui.  Bref, les enfants ont commencé à redouter l’avion.  En fait, quelques jours avant le départ, Alexi me disait qu’il avait un pressentiment que l’avion s’écraserait.

FINALEMENT, MON FILS N’EST PAS DEVIN!

Par chance, le premier vol Montréal-Miami a super bien été!  D’abord, l’avion était impeccable, ensuite, le décollage et l’atterrissage se sont faits tout en douceur. Le résultat c’est qu’à notre escale, l’ambiance était hyper décontractée.  Tout le travail fait en amont payait enfin!  En effet, on sentait que les enfants se disaient: Ok, papa et maman avaient raison, c’est vraiment cool et sécuritaire comme voyage! Ça promettait pour Lima!

ARRIVÉS À L’AÉROPORT DE LIMA, SAINS ET SAUFS!

À l’aéroport de Lima, nous avions un transport privé qui nous attendait.  En fait, l’endroit où nous allions dormir pour les 2 prochains jours offrait ce service pour 20$US.  Comme c’était une première pour nous en Amérique du Sud, on trouvait que c’était une bonne alternative.  D’autant plus que le chauffeur était le frère de notre hôte.  Le jackpot selon moi!

…OU PEUT-ÊTRE PAS?

La dame m’avait expliqué que son frère nous attendrait à la sortie des arrivées internationales avec un carton portant nos noms.  Donc aussitôt atterrit à Lima, on se dirige vers la sortie.  Là-bas, on voit un troupeau de personnes avec des cartons et des gens qui crient des noms…mais pas les nôtres!  J’en viens qu’à douter de l’endroit de rencontre…est-ce que c’est bien ici??  Après 10 minutes, on finit par voir nos noms sur une petite pancarte et on suit notre monsieur qui nous amène à la voiture.

NOTRE ESPAGNOL EST D’UNE QUALITÉ DOUTEUSE…

Ici, je vous fais une petite parenthèse.  Quelques mois avant de partir, moi et Martin avions commencé à apprendre l’espagnol avec une application qui s’appelle Duolingo.  Comme on était tous les deux assez doués, on était un peu trop confiants par rapport à notre espagnol. 

…PEUT-ÊTRE MÊME INEXISTANT

Le premier contact avec notre chauffeur nous a fait frappé un mur!  Là-bas, ça parle vite et il y a comme un cinq minutes de décalage entre: mes oreilles entendent les mots et, mon cerveau analyse ceux-ci pour en comprendre 10%.  Pour ce qui est de répondre ou faire la conversation, c’est pas mieux!  On a un blocage au cerveau et ça ressemble à un écran de télévision en panne…fin de la parenthèse.

EST-CE-QU’ON VA ARRIVER EN UN SEUL MORCEAU??

Alors, on arrive à sa voiture, qui est dans un état moyen.  Comme j’avais lu de ne jamais mettre de sacs dans les coffres des taxis, nous faisons signe au chauffeur que nous gardons nos sacs avec nous.  Il nous regarde sans trop comprendre, mais respecte notre choix et nous fait entrer dans la voiture.  C’est là que commence le choc culturel!  D’abord, Alexi est assis sur un espèce de tabouret derrière moi et Émilie.  Ensuite, ni lui, ni nous, n’avons de ceintures de sécurités.

LA NOTION DE DISTANCE N’EST PAS LA MÊME POUR TOUT LE MONDE!

Martin s’assoit à l’avant et on part.  À ce moment, notre chauffeur semble bien pressé parce qu’il se tient littéralement à un pouce des autres voitures, autant en avant que sur les côtés!  Ça accélère, ça tourne et ça freine, toujours avec cette même distance.  C’est à ce moment que les enfant nous demandent si c’est sécuritaire puisqu’ils ne sont pas attachés.  Martin ne dit pas un mot en avant.  Alors, je réponds aux enfants que, quand j’étais jeune, personne ne s’attachait  et qu’en Amérique du Sud, la conduite est différente.  Le fait est qu’on n’est pas habitués à ça, mais tout va bien!

ON VOULAIT DU DÉPAYSEMENT, ON EN A!

Le quartier près de l’aéroport, de nuit, donne une atmosphère assez particulière.  D’abord, les bâtiments sont très modestes.  C’est à dire qu’on dirait que tout est à moitié fini.  Ensuite, il y  a des chiens errants un peu partout.  Aussi, des piétons qui essaient de traverser, mais aucune voiture qui les laissent passer.  En gros, c’est peu attrayant et les gens semblent défavorisés.  Finalement, pour nous stresser d’avantage, tout le monde klaxonne!  En conséquence, j’ai beau expliquer aux enfants que ce n’est pas dans ce quartier qu’on va, il y a un silence mortuaire dans la voiture.

OK, JE NE PENSAIS PAS QUE L’HÉBERGEMENT ÉTAIT DANS CE QUARTIER-CI…!!

Après 15 minutes, le chauffeur se stationne.  Donc on est arrivé, mais c’est le même quartier…oups!  C’est vrai qu’en y repensant, dans la description de l’endroit il était mentionné: « Quartier le plus sécuritaire près de l’aéroport »…  Je ne sais pas pourquoi j’ai cru que c’était dans Miraflores?  Pas le choix, on entre et j’affiche un beau sourire pour rassurer les enfants.  Le chauffeur ouvre la grille devant la porte et notre hôte nous accueille avec elle aussi, un beau sourire puis nous fait visiter l’auberge.  Disons que le décor n’est pas trop dans la palette de goûts des enfants.  Par contre, c’est propre et la dame est super gentille.

notre chambre à Lima
Notre très petite chambre qui ne fait pas la joie de tous

Cette première soirée va nous apporter quelques émotions, mais elle sera le point de départ vers une plus grande ouverture d’esprit.  La suite dans la 2ème partie.

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récit de notre arrivée à Lima