CUSCO: NOTRE PROCHAIN ARRÊT AU PÉROU

Vue de Cusco

Le prochain arrêt est Cusco, la ville préférée des touristes.  On attend ce moment depuis longtemps, parce que c’est de le point de départ de notre aventure vers Le Machu Picchu!  Puisque le Pérou est grand, 2 options s’offrent à nous pour se rendre à Cusco: l’avion (1 heure de vol) ou l’autobus (16 heures de route).

Le trajet traditionnel

Un trajet traditionnel pour les voyageurs au Pérou est de passer de Lima à Arequipa, puis 2 jours plus tard, d’Arequipa à Cusco.  La raison principale est de permettre l’acclimatation à l’altitude.  Pour ceux qui disposent de moins de temps, l’autobus est souvent privilégié parce qu’il permet de s’acclimater doucement pendant le trajet.

Malgré les recommandations, on prend un vol direct

De notre côté, nous avons décidé de voler directement de Lima à Cusco, mais de prendre un peu plus de temps sur place pour être frais et dispos pour le trek.  En effet, il est suggéré de passer 2-3 jours à Cusco avant de viser le Machu Picchu.  Nous y passerons 4 jours.  Pour l’avion, nous avons acheté les billets quelques semaines avant le départ et c’était la meilleure chose à faire!  En fait, le jour du départ le coût était de 400$/personne, alors que nous avons payé 100$/personne.   Quand on est 4, ça fait toute une différence dans le budget…

Changement de climat à Cusco

Alors, le jour de notre départ à Lima il doit faire 20°C et à notre arrivée à Cusco, il ne fait pas plus de 6°C.  D’ailleurs, une locale qui descend du même avion nous avertie qu’il fait très froid.  Elle semble désolée pour nous qui ne sommes pas habillés en conséquence…  Par contre, on a ce qu’il faut dans nos sacs, et on en profite pour ajouter quelques couches avant de sortir à l’extérieur.

Feuilles de coca pour tous

On sait qu’on est à Cusco quand on passe devant un panier rempli de feuilles de coca avec une affiche: Servez-vous!  Les feuilles de coca, ça aide pour le mal des montagnes.  Bon on arrive tout juste, mais on est curieux et on ne veut surtout pas ressentir de malaise, donc on se prend chacun 3 feuilles qu’on mâche en s’en allant vers la sortie.  Ça ressemble à des feuilles de laurier et ça ne procure aucune sensation bizarre.  C’est un peu comme boire un café.

Un autre transport organisé

À Cusco, nous avions réservé une auberge et leur navette depuis l’aéroport, en espérant qu’elle serait plus sécuritaire que celle de Lima. Pour ceux qui n’ont pas lu notre arrivée à Lima, cliquez ici, j’y parle de ce fameux transport qui nous a donné plusieurs émotions. C’est à la sortie du terminal qu’on voit la dame avec nos noms sur un carton.  Ce n’est pas notre hôte, mais plutôt une répartitrice qui assigne des taxis aux voyageurs.

On doit se séparer?

Aussitôt arrivés, elle nous demande de se séparer.  Deux personnes embarqueront dans ce taxi et les deux autres, dans le suivant qui ne semble pas encore là…  Avec notre espagnol lamentable on essaie de lui faire comprendre qu’on préfère être tous ensemble, qu’on a seulement un sac à dos chacun et qu’au pire, on les met sur nos genoux…!  Rien n’y fait, elle est formelle et on doit embarquer dans 2 voitures.

Pas un sous en poche

J’embarque avec Alexi, mais je dis au chauffeur que c’est Martin qui devra le payer, parce que je n’ai pas d’argent sur moi. En fait, j’ai un gros montant, mais il est caché et je ne veux pas avoir à le sortir devant le chauffeur…on n’est jamais trop prudent!  

Aide humanitaire

Heureusement à ce moment, un touriste qui parle bien l’espagnol insiste auprès de la dame qui finit par changer d’idée!  Martin et Émilie embarquent et on se sent beaucoup plus à l’aise!  Évidemment, on aurait survécu, mais on est soulagés.  Il va définitivement falloir travailler sur notre espagnol!

On est entre bonnes mains

Par chance, ce chauffeur de taxi est super sympathique et nous montre au passage les points d’intérêts de Cusco.  La ville est très différente de Lima! En fait, elle est à l’opposée complètement, avec ses petits immeubles coloniaux bordés par des rues pavées et très étroites à certains endroits.  On se sent complètement ailleurs et on a bien hâte de visiter la ville le lendemain!

Les rues de Cusco
On voit bien ici le pavage de Cusco et la rue qui n’est pas très large, certaines rues sont beaucoup plus petites encore.

Rues secrètes

Ensuite, arrivés tout près de notre auberge, le taxi s’arrête devant une porte.  En vérifiant l’adresse sur mon papier, je me rends compte qu’on n’est pas sur la bonne rue.  On ne voit pas d’affiche qui annonce l’auberge.  Donc, il fait noir, on ne sait pas où on est et apparemment il faut débarquer ici.  On essaie d’expliquer au chauffeur qu’il y a une erreur, mais il est déjà en train de sortir nos sacs à dos du coffre.  On n’a  pas vraiment le choix, on sort, parce qu’on ne veut pas laisser les sacs sans surveillance.

Ne pas se fier aux apparences

En sortant, on voit notre hôte arriver et elle nous conduit derrière la porte qui cache une rue piétonnière!  Voilà, à Cusco, c’est la particularité.  Une porte peut s’ouvrir sur une rue , une cour intérieure avec des commerces, un restaurant, etc…  L’auberge était bien cachée!  Une chance qu’on a utilisé un transport organisé, parce qu’on aurait pu chercher longtemps!

Rue secrète de Cusco
La rue cachée derrière la porte nous mène à notre auberge.  Portez attention aux fils électriques!

Le froid de l’extérieur nous suit à l’intérieur

On suit notre hôte qui semble bien gentille et on entre dans l’auberge.  C’est accueillant et bien aménagé, mais il n’y a aucun chauffage et avec le 6°C, c’est froid!  En fait, il y a une« chaufferette » près de la réception, mais pas à l’étage.  Comme il est tard, on monte à nos chambres, qui sont séparées.  C’était la seule option disponible ici.  Alors moi et Émilie sommes dans une chambre, et un étage plus haut, Martin et Alexi.  Malgré que les chambres soient petites, elles sont très propres et les lits sont bien douillets avec leurs grosses couvertures d’Alpaca.

Jamais un four à pizza n’aura été aussi attrayant

Aussitôt nos trucs déposés, on demande conseil à notre hôte pour un resto dans le coin.  Comme on n’a pas soupé, on a vraiment faim!  Étant donné l’heure tardive, elle nous suggère d’aller tout près, dans l’une ou l’autre des pizzerias.  Vu le froid, on choisi la première qu’on croise qui est sombre et minuscule.  En plus, on est définitivement les seuls touristes.  Même si on nous regarde un peu étrangement, on commande au hasard dans le menu unilingue espagnol et on nous sert assez rapidement.  Malgré sa petitesse, ce qui est génial à cet endroit, c’est le four à pizza qui rend la pièce vraiment confortable!  En conséquence, on n’a pas vraiment le goût de quitter.  Surtout qu’il va falloir se déshabiller pour enfiler nos pyjamas.  Au moins la douche peut attendre à demain matin.

Insomnie

Après avoir mangé nos délicieuses pizzas (vraiment) et bu nos premiers Chicha Moradas (jus de maïs pourpre), on retourne à l’auberge se coucher et essayer de dormir.  Dans mon cas, c’est comme si j’avais bu 10 cafés et je ne dors pas même une seconde.  Pourtant, je suis bien confortable dans le lit, au chaud avec Émilie qui dort à poings fermés à côté.  En vérité, l’insomnie c’est un effet du mal de l’altitude.  Pour moi, c’est le premier signe.

Du soleil, une terrasse et on est heureux

Malgré tout, le lendemain, il fait soleil et on pourra enfin faire sécher nos vêtements qui sont mouillés depuis Lima.  Autant l’air de Lima était humide, autant celle de Cusco est sèche.  On en profite donc pour visiter la terrasse sur le toit qui nous donne une magnifique vue sur les toits de Cusco.  L’établissement porte bien son nom de: The Andean Rooftop Guesthouse!

Le manque d’oxygène se fait sentir

Par contre, se rendre sur cette terrasse est tout un défi avec le manque d’oxygène.  Elle est au dernier étage et on doit monter 3 escaliers très étroits et inclinés.  Après le deuxième, j’ai l’impression que je vais faire une crise de cœur et je suis vraiment essoufflée!  Alexi aussi.  Même la femme de chambre qui monte juste après nous cherche son air arrivée en haut. Pourtant on est en forme, mais là, je ne m’imagine même pas faire une petite course jusqu’au coin de la rue.  Martin a un peu mal à la tête et Émilie aussi.  Disons qu’on est bien contents d’avoir 4 jours pour s’acclimater, ça ne sera pas de trop!!!

Petit déjeuner Péruvien

Après notre bain de soleil, on descend déjeuner.  Ici, on nous sert des œufs, du pain, de la confiture de fraises et du jus d’ananas frais.  Ce déjeuner sera le même à tous les jours, au désespoir des enfants qui aimeraient mieux des crêpes…mais bon, c’est protéiné, ça fait le bonheur de Martin et c’est exactement ce qu’il nous faut.

Joie: une corde à linge

Après avoir discuté avec Myrlénie (notre hôte), on décide d’explorer Cusco par nous-même tranquillement.  Par contre avant, on veut laver et étendre nos vêtements qui commencent à se faire rares.  À ce sujet, la terrasse ensoleillée sera notre meilleure alliée durant notre séjour!  Jamais on été aussi heureux d’avoir accès à une corde à linge!  Les priorités ne sont définitivement pas les mêmes en mode « backpack ».

On part se promener ou du moins on essaie

Après un trop long moment selon les gars, on finit par sortir de l’auberge et on se dirige vers le centre historique.  Seulement, nous les filles, on se rend compte qu’on a oublié la crème solaire.  Si bien qu’on décide de retourner la chercher.  Les gars, plus capables de nous attendre, décident de continuer et on se donne rendez-vous en face de l’église.

Un pétard dans le front d’Alexi

Quand on retourne vers eux, évidemment, on ne les voit pas.  On cherche pendant 5-10 minutes, puis Martin me voit et me fait signe.  En s’approchant, on voit un petit troupeau près d’Alexi.  D’ailleurs, il a la main sur le front et il semble troublé…  Martin m’explique qu’il a reçu un pétard dans le front!  Ainsi à Cusco, c’est très festif, et on y fait exploser des pétards, toute la journée, un peu n’importe où.  Au Québec, dans ce cas, il y aurait des barrières et des agents feraient la sécurité pour éviter qu’un incident arrive, mais pas au Pérou!

S’assoir au mauvais moment au mauvais endroit

Ce qui est arrivé, c’est qu’en nous attendant, les gars étaient debout devant l’église.   Soudainement, un banc s’est libéré puisque tout le monde s’est levé d’un coup.  Croyant à une chance, les gars en ont profité pour s’assoir. C’est à ce moment qu’une dame a dit quelque chose en espagnol à Martin qui n’a rien compris.  Aussi bien dire qu’ils étaient aux premières loges pour le feu d’artifice qui a explosé.  Voilà comment Alexi a reçu un tison dans le front…

Un pétard explose
On voit bien le petit trou causé par le pétard…

Un petit tour à la pharmacie

Ça, c’est le genre d’accident qui peut faire tourner un voyage de rêve en cauchemar, parce que si ça avait été dans un œil, on se serait sentis bien loin de la maison…  Heureusement Alexi est correct, il a un peu mal au front, mais plus de peur que de mal.  Afin d’être certains que le tout guérisse bien et ne s’infecte pas, nous allons à l’Inka Pharma chercher ce qu’il faut.  Là-bas, la pharmacienne doit comprendre notre langage des signes…. Duolingo ne nous a pas appris le vocabulaire médical!

Achetons-nous des chandails de laine pour se fondre dans la masse de touristes

Après ces quelques émotions, on reprend notre promenade.  En ce premier jour à Cusco, on regarde la masse de touristes avec leurs chandails de laine Inka et on les envie.  On a apporté au Pérou chacun un chandail chaud, mais la laine d’Alpaca, ça semble être plus efficace.  Disons que la veille, on a eu un peu froid.  Au départ, on devait magasiner à la fin du voyage, pour ne pas avoir à transporter de superflu.  Toutefois, on se laisse tenter et on achète quelques trucs qui nous tiendront au chaud ici.

Petit marché de Cusco
C’est dans cette ruelle où se donne rendez-vous plusieurs commerçants que nous faisons nos premiers achats.

Nos plans sans plans

Durant ces 4 jours à Cusco, on a passé nos journées à marcher sans but précis, à explorer et à s’imprégner de l’ambiance de cette ville historique. Ça été le plan parfait, parce que l’acclimatation n’est définitivement pas à prendre à la légère.  Pour ma part, à chaque fois que j’accélérais le pas, je sentais un serrement dans ma poitrine, qui m’obligeait à ralentir.  Les enfants me demandaient de marcher plus vite, mais j’en étais incapable.  Je n’ai jamais eu ce feeling avant ni après Cusco.

Tranquillement, c’est la clé du bien-être

Apparemment que le mal des montagnes touche plus les femmes et qu’il ne fait pas de distinction entre ceux qui sont plus ou moins en forme. Évidemment, on est toujours un peu sceptique jusqu’à ce qu’on en ressente les effets.  Marcher lentement, se coucher tôt, manger léger, éviter l’alcool et boire beaucoup d’eau c’est les règles à respecter pour que tout se passe bien.  Voilà pourquoi se promener tranquillement dans les rues de Cusco est probablement ce qu’il y a de mieux à faire pendant cette période.

Plaza di armas Cusco
La plaza di armas de Cusco, point de rencontre de tous les touristes.
Alpaca dans les rues de Cusco
Cusco, c’est aussi croiser des Alpacas dans les rues!

Ce n’est pas la quantité, mais la qualité

Voyager de toute façon, c’est aussi se reposer.  À quoi bon collectionner les pays visités si on ne prend pas vraiment le temps de s’arrêter et de regarder.  Pour nous, ce voyage n’était pas une course, mais bien des vacances.  On voulait aussi se reposer et éviter de surcharger nos journées pour bien profiter des environs et avoir du bon temps en famille.  Ces 4 jours à Cusco nous ont bien préparés pour la suite qui sera bien remplie! Dans mon prochain article, je vous donne plus de détails sur nos bonnes adresses  à Cusco!

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