Trek et Tyrolienne, Inka Jungle Trek jour 3

Inka Jungle Trek jour 3

Tyrolienne et Trek dans le parc national du Machu Picchu

C’est le troisième jour de l’Inka Jungle Trek, et la nuit dernière a été courte et bruyante avec la discothèque voisine à notre hébergement. Mais comme on vit un rêve, ce matin la bonne humeur est belle et bien là. Le plan de la journée se résume à ceci: Tyroliennes et Trek le long de la voie ferrée, jusqu’à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu. Pour lire le jour 1 de l’Inka Jungle Trek, cliquez ici, pour le jour 2, cliquez ici.

Une petite facile

Une fois bien réveillés et prêts à partir, on descend rejoindre Juan-Carlos, notre guide depuis le début de l’aventure. Ensuite, on se dirige vers le même resto que la veille, pour y prendre le déjeuner. Au menu: oeufs, crêpes, salade de fruits, petits pains Péruviens, jus frais et café. Encore une fois, on est traité aux petits oignons! L’ambiance est relaxe, aucune insécurité ou angoisse à l’horizon et c’est bienvenu! Une petite facile de temps en temps…pourquoi pas?

Arrivée au centre Vertikal Zipeline

Une fois le repas terminé, nous voilà repartis. On doit faire un quart d’heure de route pour se rendre au centre Vertikal Zipeline. On est, encore une fois, les premiers et les seuls sur place. Le personnel, professionnel et sympathique, nous accueille. On nous fournit les casques, les gants et les harnais. Une fois ces derniers installés, on tous l’impression que ça pourrait être plus serré, mais la suite nous prouvera que tout est ok. Notez que nous n’avons aucune photo de cette activité puisque nous avions décidé de laisser tout le superflu à l’accueil. Voici un lien Instagram qui vous donnera une bonne idée de l’endroit. Cliquez ici

Quelques instructions à suivre

Les guides nous donnent les instructions à suivre. Pour les 2 premières tyroliennes, les enfants devront être attachés à un guide. En fait, ils sont trop légers pour réussir à atteindre la plate-forme d’atterrissage. On nous explique que même certains adultes ne se rendent pas jusqu’au bout parfois. D’ailleurs, si ça devait arriver, il n’y a qu’à suivre les consignes. Il faudra se retourner pour faire dos à la plate-forme et, en agrippant le câble en haut de notre tête, se tirer tranquillement jusqu’à l’arrivée. C’est simple et logique, rien de bien compliqué.

Je ne me rendrai pas jusqu’au bout…

Les enfants partent chacun avec leurs guides respectifs (il y a deux câbles côtes-à-côtes). Puis, c’est à notre tour, à Martin et moi. Il décolle en premier et va plus vite que moi, puis il atterrit sur la plate-forme sans problème. De mon côté, je file un bout, puis je ralenti doucement…et tout le monde me crient quelque chose que j’ai du mal à entendre. Je vois bien que je ne me rendrai pas jusqu’au bout et que je devrai me tirer. Toutefois, j’attends d’être complètement arrêtée avant de me tourner dos à la plate-forme. Je veux éviter que la poulie me broie les mains, tout simplement.

…puis, je fais un petit tour par en arrière

Je finis par entendre Martin qui dit: « Mélane, pogne la corde! ». Je vois la corde d’arrêt devant moi, mais je ne comprends pas comment faire pour l’attraper. En plus, je ne suis pas certaine que c’est de cette corde qu’ils parlent… De toute façon, je sens que je vais m’arrêter bientôt et je pourrai aller les rejoindre doucement. Puis, au moment où ça s’arrête, je me mets à repartir dans l’autre sens! Mais, rapidement…!! Je ne peux plus arrêter, parce que la poulie va assurément me passer sur les mains! Je suis un peu dans la m…

La remorqueuse vient me chercher

Heureusement, ça finit par s’immobiliser et je peux commencer à me tirer, mais un guide me fait signe qu’il s’en vient me chercher. Il glisse jusqu’à moi et m’attache à lui. Puis, il tire, il tire, il tire et…tire encore! Au début, il a un grand sourire, mais à la fin, plus vraiment.  C’est un entraînement assez demandant pour les bras disons-le, surtout en tirant quelqu’un. J’ai un peu honte, moi qui trouvais que les explications étaient si simples… Je me promets que ça n’arrivera pas deux fois, j’ai compris le mode d’emploi.

On s’en met plein les yeux encore une fois

Nous faisons ensuite quelques Tyroliennes, un pont suspendu et une montée en escalade sur un mur de pierre, près d’une chute d’eau. Le lieu du Vertikal Zipeline est vraiment magnifique. Les câbles passent au-dessus d’un petit canyon où coule une rivière. Autour de nous, les montagnes sont verdoyantes. C’est de toute beauté!

Défis 18 ans +

Pour les deux dernières traversées, on propose deux défis, pour les adultes. Le premier, une traversée façon condor, accroché par le dos. Pour y arriver, on doit mettre le harnais à l’envers de façon à ce que le mousqueton soit dans notre dos. C’est assez facile comme traversée et le sentiment de voler est agréable. Le deuxième défi, c’est la tête en bas et pour ça, le harnais doit être très relâché pour nous permettre de basculer à l’envers.

Léger blocage

Ça, je trippe moins. J’ai l’impression que je pourrais passer à travers le harnais. Malgré tout, pas question de laisser tomber. Je m’installe la tête en bas en tenant le câble entre mes jambes…mais le guide me dit de lâcher le câble. Parce qu’autrement, je ne peux pas être complètement la tête en bas et ça devient moins sécuritaire… Merde, j’ai un petit blocage! Je veux bien lâcher, mais mes mains ne veulent pas. Je réussi à m’installer complètement à l’envers mais mes mains touchent un peu au câble, ce qui me rassure. Une fois partie, tout va bien.

C’est l’heure de pointe

C’est maintenant terminé et nous rejoignons J-C qui nous attend pour la suite. Quand nous redonnons nos équipement, il y a un gros groupe qui arrive. On a eu un horaire impeccable pour se sauver de la foule! C’est d’ailleurs la particularité avec Lorenzo, qui prévoit son horaire de façon à faire les activités hors des heures d’achalandage. Avant de partir, on a un petit délai, et les enfants en profitent pour jouer avec le chien de la place qui est adorable…un des nombreux chien qu’on aurait aimé rapporter à la maison.

Sentiments partagés sur la route du Machu Picchu

Le transport arrive et on roule pendant environ trente minutes avant d’arriver à l’entrée du Parc National du Machu Picchu. On voit d’ailleurs beaucoup de gens qui vont ou reviennent d’Aguas Calientes. Ceux qui vont, sont tout sourire et, ceux qui en reviennent, ont la mine basse. On en déduit qu’une fois l’expérience Machu Picchu terminé, la déprime embarque, parce que c’est la fin d’un moment très fort. Souvent, ce n’est pas la destination qui compte, mais le chemin parcouru pour y arriver.

Une randonnée facile, mais qui peut être difficile pour les pieds

Le Trek jusqu’à Aguas Calientes se fait le long du chemin de fer, et c’est assez linéaire. Le défi, c’est que marcher sur des petites roches pendant des heures (trois ou quatre), peut devenir irritant pour les pieds à la longue. Il y a bien l’option de marcher sur les blocs de bois ou sur les rails pour diversifier, mais c’est pas ce qu’il y a de plus confortable non plus. C’est un des moments qui font apprécier les bottes de Trek.

Beautés du Parc National du Machu Picchu

Le parc national du Machu Picchu est un lieu protégé et la nature y est vraiment généreuse. On y croise des arbres immenses, dont les racines qui sortent du sol font quelques mètres. Il y a aussi plusieurs variétés de fleurs tropicales comme des Oiseaux du Paradis, des Ambassadeurs, des Orchidées entre autre. Sinon, c’est vert partout! Il y a de grandes parois rocheuses et un magnifique rivière qui coule des montagnes. C’est un lieu magique et seulement quelques habitants y vivent, les maisons étant léguées de générations en générations.

Trek et Tyroliennes, Inka Jungle Trek jour 3
Fleurs du Parc National du Machu Picchu
Ours Paddington, Parc National du Machu Picchu
À l’entrée du Parc National du Machu Picchu, se trouve une statue d’un ours à lunettes ou ours Paddington (oui, comme le personnage). En effet, cet emblématique ourson est né au Pérou. Le Pérou a d’ailleurs reçu une statue du personnage animé en cadeau de l’Angleterre, celle-ci se situe à Lima.

Intihuatana

Au début du parc, il y a un vestige Inca qui se nomme Intihuatana. C’est en fait un calendrier solaire. On en trouve deux autres exemplaires, un dans la vallée sacrée et un autre à l’intérieur de site du Machu Picchu. C’est pour ce genre de truc qu’un guide fait toute la différence. Parce qu’avoir été seuls, nous serions passé à côté d’Intihuatana qui est une invention Inca à la précision incroyablement impressionnante. Sa forme, ses angles qui indiquent parfaitement les 4 points cardinaux, sa capacité à indiquer les solstices d’hiver et d’été, le tout taillé dans un seul bloc, à un moment de l’histoire où les technologies d’aujourd’hui n’existaient pas, ont tout pour nous invoquer le respect.

Intihuatana Machu Picchu
Voici le Intihuatana du site de la citadelle du Machu Picchu

La Cabana de Gabriel

Après environ 1h30 de Trek, nous nous arrêtons pour dîner à la Cabana de Gabriel, un magnifique endroit. Le propriétaire est un ancien chef cuisinier et le repas y rend justice! Le service est soigné, la présentation est impeccable et la nourriture est fidèle au Pérou, c’est à dire, délicieuse! La Cabana de Gabriel possède un magnifique jardin, quelques hamacs pour se détendre et 3 superbes chiens.

Caban de Gabriel, Machu Picchu
Trek et Tyroliennes jour 3
Émilie et le jardin de la Cabana de Gabriel
Dalmatien Inka Jungle Trek
Un des magnifiques magnifiques chiens de la Cabana de Gabriel

Soccer et Aki

Pendant qu’Émilie et moi on s’amuse à prendre un tas de photos et à flatter le bébé chien de la place, les gars font des échanges avec le ballon de soccer. Le soccer, au Pérou, c’est pratiquement une religion, et Juan Carlos fait partie de la ligue de Cusco. Il en profite pour donner quelques techniques de drills à Alexi.  Ensuite, Martin et Alexi sortent la balle aki et c’est une première fois pour J-C qui n’avait jamais vu ça. Bref, ils ont bien du plaisir ensemble.

Bébé chien de la Cabana de Gabriel
Le bébé chien de la Cabana de Gabriel

Une maman, ça voit tout

Peu de temps après notre retour sur la voie ferrée pour la suite du Trek, je remarque qu’Alexi semble avoir mal aux pieds. Je soupçonne malheureusement des ampoules. Il me confirme qu’il a un peu de douleur, mais affirme que c’est correct et qu’il ne veut surtout pas s’arrêter pour regarder de plus près. Il n’en peut plus de marcher et il a hâte d’arriver, pas question de perdre du temps en s’arrêtant. Ces mots sont : On clanche! J’insiste, parce qu’une fois que les ampoules sont installées, ça peut dégénèrer assez vite… Nous avons une autre grosse journée de marche le lendemain! Alors, malgré lui, on s’arrête au prochain gîte pour vérifier ses pieds.

Mauvaise surprise

Effectivement, ils sont remplis d’ampoules… Heureusement, nous avons une quantité colossale de pansements. Ça promet pour le reste du Trek et la journée qui s’en vient… Par chance, Alexi est fait fort et il n’est pas du genre à se plaindre. Après avoir bandé ses pieds, on est prêt à repartir et d’ailleurs, J-C nous encourage à s’activer un peu, parce que la pluie commence à tomber.

Trek et Tyroliennes Inka Jungle Trek jour 3
Il pleut, on sort nos «Rain Cover» pour protéger les sacs. C’est la 1ère fois depuis le début du Trek. En s’activant un peu, on réussit à se sauver de la pluie quelques minutes plus tard.

Quelques pas peuvent faire une différence entre la pluie et le beau temps

Ce qui est bien, c’est qu’en accélérant un peu le pas, on devance le mur de pluie et on retrouve le soleil pour le reste de la randonnée. À plusieurs moments, on croise le Perú Rail, un train qui roule très lentement vu la quantité de marcheurs. Aucun danger de le manquer, on l’entend et on le voit venir bien à l’avance. Tant mieux, parce que c’était un petit stress que j’avais par rapport aux enfants: «Est-ce que c’est dangereux de marcher juste à côté d’un chemin de fer??»

Perù Rail, Inka Jungle Trek jour 3
Le train passe fréquemment en direction du Machu Picchu. Comme à certains passages on marche pratiquement sur les rails, on doit se mettre de côté bien souvent.

Aguas Calientes fait son apparition

Puis, au creux des montagnes, on commence à apercevoir le village d’Aguas Calientes. Ça y est, on peut pratiquement toucher au Machu Picchu du bout des doigts! Martin, qui est devant avec J-C, est un peu découragé de notre lenteur. En fait, les enfants et moi sommes loin derrière, parce qu’on prend des dizaines de photos-vidéos pour immortaliser ce moment. D’ailleurs, on manque un évènement, puisqu’à quelques pas du village, Martin passe à un doigt d’écraser un petit serpent.

Aguas Calientes, Inka Jungle Trek jour 3
Pendant que moi et Alexi on prend des photos du village d’Aguas Calientes au creux des montagnes…
Serpent Machu Picchu
…Martin évite de justesse de piler sur un petit serpent!

Enfin!

On entre enfin dans le village et c’est avec les jambes lourdes qu’on s’assoit un instant à la Plaza di armas. En fait, on a tous les pieds en feu. Après notre petite pause, J-C nous reconduit enfin à l’Hotel Inka Dream et nous nous donnons rendez-vous à 19:00 pour le dernier souper en sa compagnie. Le village d’Aguas Calientes est à la fois très touristique et charmant, ce qui donne bien envie d’aller se promener pour visiter. Par contre, c’est le repos qui gagne la partie. Si c’était à refaire, nous aurions choisi de rester une nuit supplémentaire après l’Inka Jungle Trek.

Plaza di Armas Aguas Calientes
La statue emblématique de la Plaza di Armas du village d’Aguas Calientes

Une douche chaude avec de la pression au Pérou, c’est possible??

La veille, nous avons eu droit à notre seule vraie douche froide du Pérou, mais cette fois, c’est la meilleure douche chaude à vie! La pression est incroyablement forte et la température absolument parfaite! Il faut savoir qu’au Pérou, un petit module intégré au pommeau de douche doit réchauffer l’eau quand elle passe à l’intérieur, ce qui est beaucoup moins efficace qu’un réservoir à eau chaude… Alors, pour réussir à avoir de l’eau confortable, il faut souvent baisser le débit jusqu’à l’obtention d’un faible filet d’eau. Disons que la combinaison «pression/eau chaude» est plutôt rare. Voilà pourquoi cette douche nous satisfait tant!

La facture est salée

En planification du lendemain qui commencera très tôt, je vais avec Alexi acheter un déjeuner qu’on pourra manger dans la file d’attente pour le bus. En effet, on doit être prêts à partir à 3:45am! Donc, à La Boulangerie de Paris, j’achète quelques pâtisseries puis, je complète avec des clémentines et des breuvages hors de prix trouvés dans un dépanneur devant l’hôtel. Aguas Calientes est dans un village touristique isolé et ça paraît! Les prix sont conséquents!

Un souper dans l’une des meilleures tables d’Aguas Calientes

Au retour, on prend un moment pour relaxer tranquillement dans la chambre et on rejoint finalement J-C à la réception. Il nous annonce alors que le dernier repas du Trek sera pris à l’une des meilleures table de Aguas Calientes, le Chullpi Machu Picchu! Nous sommes agréablement surpris d’avoir accès à un restaurant de qualité gastronomique pendant l’Inka Jungle Trek!

Gastronomie et nostalgie

Émilie est au septième ciel, parce qu’elle adore la bonne bouffe, le luxe et tout ce qui coûte cher (oui, oui…). On a d’ailleurs un bon fou rire quand elle reçoit sa soupe en entrée. En fait, il s’agit d’un-grand-bol-vide-avec-deux-petits-morceaux-de-légumes-sans-bouillon. Une fois tout le monde servi, c’est à dire plusieurs minutes plus tard, Émilie regarde toujours son bol. Puis, le serveur revient avec une saucière et verse le bouillon élégamment, mais maladroitement dans le bol d’Émilie. La suite est plus traditionnelle au niveau du service et tout est excellent. Finalement, on passe une magnifique soirée avec J-C, et on commence déjà à ressentir la nostalgie de la fin.  Difficile de croire que le lendemain, c’est la dernière journée de l’Inka Jungle Trek. On dirait que ça fait des semaines qu’on a commencé ce Trek, mais en même temps, ça a passé en un claquement de doigt!

Chullpi Machu Picchu Aguas Calientes
Repas de rêve au Chullpi Machu Picchu qui signe la fin d’une aventure en bonne compagnie.

Billets de bus ou grimpée des marches?

Avant de rentrer à l’hôtel, nous faisons un arrêt à la billetterie pour acheter les tickets de bus pour le lendemain. Nous avons décidé de ne pas faire la montée des 1400 marches pour atteindre l’entrée du site.  Après 2 jours de randonnée, les pieds d’Alexi qui sont couverts d’ampoules et les 1900 marches que nous aurons à monter et descendre pour la Moñtana Machu Picchu, nous avons voté pour sauter cette étape. Martin prendrait bien un petit « challenge » de plus, mais la majorité l’a emporté. En retournant à l’hôtel, J-C en profite pour nous désigner l’endroit stratégique où nous devrons faire la file pour prendre le bus le lendemain.

Aussitôt arrivés dans notre chambre, on se met au lit. Une chance qu’on a tout préparé avant, parce qu’il est 23:00 (aïe aïe aÏe!!!). On essaie alors de profiter de chaque minute de cette nuit qui ressemble plutôt à une sieste… D’un autre côté, les prochains jours nous donnerons l’occasion de reprendre notre sommeil, puisqu’on retourne à Cusco pour 4 jours, sans plans précis. À suivre

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