Jungle Trek, récit d’une aventure: JOUR 1

Jungle Trek, une autre alternative

Le premier pas de notre voyage vers le Pérou a été l’achat des billets d’avion… Le deuxième, celui de choisir une randonnée qui nous amènerait vers le Machu Picchu! Comme j’avais discuté avec une amie qui avait expérimenté le Trek de l’Inca, cette option était notre premier choix. Ce trek est limité quand à la quantité de randonneurs pouvant y accéder chaque jour (quota). Alors, on doit s’y prendre longtemps d’avance pour s’assurer d’avoir une place, ce qui nous a créé une certaine urgence de réserver… Ça c’est avant de connaître l’existence de l’Inka Jungle Trek.

4 jours de marche avec nos enfants qui ne sont pas de grands marcheurs…

Ce qui nous a fait hésiter, c’est la base même du Trek de l’Inca, qui est de la marche en continue pendant 4 jours… Il faut savoir que nos enfants se plaignent en général après 10 minutes de marche… Bon, nous avions quand même fait un 4 jours à New York, où notre principal moyen de transport était nos jambes et ça c’était plutôt bien passé. Par contre, sur l’Inka trail, il n’y a pas de but matérialiste comme, se rendre au magasin de Disney. Les paysages sont beaucoup mieux pour nous les adultes, mais pour les enfants, ça prenait un peu plus de divertissement.

Martin trouve un Trek qui nous correspond parfaitement

En fouillant sur Trip advisor, Martin tombe sur la combinaison parfaite pour nous! L’Inka Jungle Trek, qui est un mélange de randonnée et d’activités d’adrénaline: vélo, rafting et tyrolienne. Le prix est plus abordable que l’Inka Trail, les nuits comprises sont en Lodges et les commentaires sont supers! Le seul hic, c’est qu’on n’est pas certains que les agences accepteront les enfants… Néanmoins, en continuant les recherches, je tombe sur une compagnie avec une excellente note (Lorenzo expeditions) qui me confirme qu’il n’y a aucun problème pour les enfants!

Petite interrogation et inquiétude par rapport au vélo

Alors tout s’enligne, mais la partie vélo nous apporte quelques inquiétudes. D’abord, y a-t-il des vélos adaptés pour la taille des enfants? Ce à quoi, Lorenzo me répond que nous pourrons en faire l’essai le jour du départ. Au pire, il y a possibilité de rester dans la camionette qui suit les vélos pendant cette activité. Nous convenons donc que je ne ferai pas à la partie vélo, et resterai dans le véhicule avec Émilie qui n’est pas à l’aise par rapport à cette activité. Nous nous croisons les doigts pour qu’Alexi puisse participer, parce que de son côté, il veut vraiment tout faire.

Préparation mentale en amont

Comme mentionné dans un article précédent, les enfants avaient plusieurs craintes par rapport au voyage. Pour lire cet article, cliquez ici. L’Inka Jungle Trek en a fait partie…surtout pour Émilie. Je me suis donc mise à regarder des vidéos YouTube sur ce sujet et à lui présenter ceux qui passaient le test. Pas question de lui montrer ceux où on marche sur un pont miteux ou sur le bord d’une falaise vertigineuse! Nous en avons donc écouté plusieurs, et ça a démystifié un peu le tout. Alors le jour J, le stress était bien gérable.

Des douleurs aux genoux qui viennent assombrir nos plans

Le Jungle Trek a deux versions: une de 3 jours et une de 4 jours. Lorsque j’avais discuté en ligne avec Lorenzo, on m’avait expliqué que la différence entre les deux était la grosse journée de marche absente dans la version de 3 jours. Comme le but était de faire sortir les enfants de leurs zones de confort, nous avons opté pour l’Inka Jungle Trek 4 jours. Nous voulions vivre une petite partie du Trek de l’Inca lors de notre randonnée. Et pas question de choisir la facilité! Par contre, Émilie avait un mal de genou persistant depuis un bout et, bien qu’elle voyait une physio pour l’aider, il n’y avait pas vraiment de progression… Ce qui fait que près du départ, nous commencions à nous demander si nous n’aurions pas dû choisir le 3 jours…

De la pratique et le bon équipement

Déjà, en prévision du voyage, nous avions prévu aller marcher en montagne avec l’équipement pour s’habituer aux sacs à dos, chaussures, etc… En magasinant les derniers trucs chez Décathlon, j’ai apperçu des bâtons de marche rétractables, à un prix plus qu’abordable (10$). Je me suis dit que pour le mal de genoux d’Émilie ça ne pouvait qu’aider, et qu’au pire, ça ne fonctionnerait pas. Nous avons donc fait notre entraînement avec le tout, et le genou ne semblait pas si mal. Alors, nous avons gardé l’Inka Jungle Trek 4 jours comme prévu en se croisant les doigts pour que ça continue à bien aller.

Cusco, acclimatation et rencontre pré-départ

Nous avons passé 4 jours à Cusco pour bien s’acclimater à l’altitude avant le Jungle Trek. En fait, c’était parfait et la veille de notre départ, j’étais un peu moins essoufflée que les jours précédents. Comme mentionné dans un article précédent, l’altitude s’est fait un peu plus ressentir chez moi…pour lire ce récit, cliquez ici. Nous avions rendez-vous avec Lorenzo dans un restaurant près de la Plaza di Armas pour recevoir les dernières informations et procéder au paiement. Quand j’avais discuté avec Lorenzo au moment de réserver, ils nous avaient offert l’opportunité de faire le Jungle Trek en privé pour notre petite famille. Pour nous c’était clair, nous préférions être en groupe pour pouvoir se mêler aux autres voyageurs.

On est plusieurs, mais…

Une fois arrivés au point de rencontre, on est bien contents parce qu’on est plusieurs! Par contre, quand le guide demande à main levée ceux qui ont choisi les versions 3 ou 4 jours, nous réalisons que nous sommes les seuls dans notre catégorie… Nous sommes un peu déçus, mais consolés tout de même puisque la première journée de l’Inka Jungle Trek se passera avec le reste du groupe. Notre guide Juan Carlos se présente et donne les explications pour le lendemain. Puis, nous retournons à l’hôtel se mettre au lit, car la nuit sera courte! On n’ose pas trop parler de notre déception… En fait, on s’encourage en se disant que les activités seront tellement intenses qu’on va s’amuser à coup sûr!

C’est le grand départ!

Le matin aux petites heures, notre transport vient nous chercher à l’hôtel et nous sommes les derniers embarqués. Le premier arrêt est au bureau de Lorenzo pour choisir l’équipement de vélo. Une fois sur place, chacun essaie: casque, pantalon, plastron, gants, manteau, protège-tibia. J’encourage même Émilie à prendre un équipement et à essayer un vélo plus tard. Au cas où ça pourrait fonctionner et qu’elle aurait soudainement l’envie de participer! J’avoue que j’espère secrètement pouvoir vivre cet Inka Jungle Trek en entier! Évidemment, les vêtements sont un peu grands pour les enfants, mais une fois les bords de pantalons roulés, ça va.

Direction Abras Malaga!

C’est reparti, on rembarque dans la camionette et après avoir fait une pause-déjeuner, nous continuons l’ascension jusqu’à Abras Malaga. Le paysage sur la route est à couper le souffle!! En fait, bien que plusieurs aient les yeux fermés dans la camionnette, les nôtres sont bien grands ouverts face à toute cette beauté! Et ce, même s’il fait froid et que les fenêtres sont givrées pendant une bonne partie de la route! D’ailleurs, nous voyons des sommets enneigés et croisons même des gens construisant un bonhomme de neige!

Vers Abras Malaga, Jungle Trek
Les sommets enneigés sont imposants et de toute beauté
Abras Malaga Pérou
C’est dans ce paysage qu’on se retrouve au sommet!

Arrivés au sommet on enfile les vélos

Une fois rendus au sommet, chacun revêt son équipement et se fait remettre un vélo afin de faire un 10 minutes d’essai. Le plus petit vélo est pour Alexi, mais malgré tout, il est un peu grand… Il faut dire que les enfants utilisent encore des vélos d’enfants à la maison. Alors disons que ça demande un peu d’adaptation…

Petite prise de conscience

D’ailleurs, en regardant Alexi qui a de la difficulté à enfourcher le vélo et à se donner un air d’aller, il est évident que ça ne fonctionnera pas pour Émilie. En fait, Juan Carlos vient même nous voir pour nous dire qu’il est primordial que l’enfant soit bien à l’aise, puisque que nous partagerons la route aves des voitures et des autobus. Comme c’est très sinueux, il ne faut pas perdre le contrôle sur la route parce que les conséquences peuvent être dramatiques. Je deviens alors un peu sceptique quand aux capacités d’Alexi. Cependant, comme il veut absolument participer et qu’une fois stabilisé sur le vélo ça va, on décide de tenter le coup.

Inka Jungle Trek vélo
Je suis un peu inquiète pour Alexi…heureusement, on est bien équipés!

Un cadeau inespéré

Je me prépare donc à enlever mon équipement quand Émilie me fait le plus beau des cadeaux en me disant: « Tu peux le faire maman, je vais rester dans le camion toute seule ». Après avoir validé qu’elle se sent vraiment ok, je ne me fais pas prier plus longtemps et j’essaie mon vélo! J’avoue que c’est une de meilleures partie de l’Inka Jungle Trek, et la manquer me décevait un peu. Martin et moi faisons notre plan de match qui sera de prendre Alexi en sandwich entre nous deux. De plus, nous serons en queue de file, juste devant la camionette de Lorenzo qui ferme la ligne. Ainsi, Alexi sera plus en sécurité. Parallèlement, Émilie pourra toujours nous voir puisque le camion se tiendra à quelques mètres seulement.

C’est parti…puis il y a un petit incident

Tout le monde prend la route derrière le guide de vélo. On suit les instructions à la lettre et on colle la droite qui est bordée par un petit canal de béton. Cependant, à un moment Alexi tombe du vélo. Comme il collait un peu trop la bordure, sa roue a déviée vers le canal. Il est tombé dans une courbe… le pire endroit pour s’arrêter. La camionette s’immobilise et Juan Carlos vient s’assurer que tout va bien. Martin et lui aide Alexi qui veut continuer quand même. Pas question d’arrêter!!! Par chance, l’équipement l’a super bien protégé et il s’en tire avec un doigt sensible.

Inka Jungle Trek descente à vélo
On voit très bien le canal de ciment sur la droite, c’est ce qui a fait chuter Alexi…

Namaste

On entend souvent parler de l’importance de profiter du moment présent. La vie nous amène souvent à nous projeter dans le futur ou à ressasser le passé. Pendant cette descente à vélo en plein coeur des Andes, je suis envahie par le moment présent! Le sentiment de liberté qui m’habite est si grand, que les larmes montent à mes yeux! Je profite de chaque seconde, le sourire collé aux lèvres, les yeux remplis de beauté! Le paysage montagneux et rocheux laisse tranquillement place à une jungle verdoyante. Le froid du début quitte et on peut ressentir la chaleur et l’humidité de l’Amazonie. Je plane!

Inka Jungle Trek
On apperçoit la route sinueuse qui longe les montagnes pour nous faire descendre tout doucement en Haute-Amazonie.

Les voitures et leurs klaxons

La seule chose qui nous ramène sur terre sont les voitures qu’on croise et qui nous kalxonnent. Certaines pour nous avertir de leurs présences, d’autres pour nous signifier leurs désapprobations. À un certain moment, on échange de place moi et Martin, et je me retrouve derrière Alexi. Adieu moment présent! Ceci me ramène définitivement les 2 pieds sur terre, parce qu’à chaque voiture qu’on croise, j’ai un petit stress de maman qui prend le dessus! Celui-ci est à son comble quand une voiture réussi à s’infiltrer entre moi et Alexi! Celle-ci le colle à un pied de distance et je prie pour qu’il ne tombe pas! Après quelques minutes, elle nous dépasse enfin et je peux respirer jusqu’à notre arrivée.

On a réussi!

Notre camionnette a dû nous laisser derrière pour aller accueillir les autres cyclistes du groupe. Tant mieux, Émilie a l’occasion de filmer notre arrivée! Aussitôt débarqués des vélos, aussitôt déshabillés! On est trempés et on se rue vers les toilettes!!! On peut maintenant retourner à la camionnette qui nous conduira à notre Lodge pour le lunch.

Il faut se brancher

La prochaine activité optionnelle du Jungle Trek est le rafting et, bien que Juan Carlos nous demande 2-3 fois si des gens dans le groupe sont intéressés à participer, personnes ne semblent prendre de décision. De notre côté, nous étions bien ambivalents en début de journée à cause du froid. Maintenant qu’il fait chaud, l’envie d’aller à l’eau est plus alléchante. Surtout qu’Alexi insiste fort pour le faire. On en avait aussi beaucoup parlé comme faisant partie intégrante de notre aventure. Nous donnons le ok à Juan Carlos pour la réservation, mais nous sommes les seuls, les autres préférant profiter des bains thermaux. Pour eux c’est un ou l’autre, car dans l’option Inka Jungle Trek 3 jours, il faut faire des choix.

Arrivée à notre Lodge en pleine nature

Le Lodge appartient à Lorenzo Expeditions et nous sommes donc le seul groupe sur place. Le décor est magnifique: en pleine jungle avec la rivière devant. À notre arrivée, nous obtenons les clés de notre chambre. On apprend alors que les autres ne dormiront pas ici. Il n’y aura que nous, notre guide et les employés du Lodge. Ça donne un peu le vertige quand on y pense, mais on fait confiance! Ce n’est qu’une fois que tout le monde est parti et que nous sortons de notre chambre que ça frappe. C’est beau, mais on ne sait pas exactement on est où, et le wifi est inexistant ici… Légère paranoïa de parents qui s’installe!

Lodge Lorenzo Expeditions
La vue depuis notre chambre au Lodge de Lorenzo Expeditions

Inka Jungle Trek, le Rafting

Juan Carlos nous indique que le transport est arrivé pour se rendre au rafting. Il ne viendra pas avec nous, mais il nous assure de ne pas nous inquiéter. Il nous déclare que les gars du rafting sont des pros et qu’ils parlent également anglais, ce qui devrait simplifier les indications. Sa seule recommandation est d’apporter du chasse-moustique pour pouvoir s’asperger immédiatement en sortant de l’eau.

Se sentir bien loin de chez soi…encore une fois

On sort du Lodge et on entre dans une camionnette qui ne passerait pas définitivement pas l’inspection au Québec… Si je vous dis qu’on voit dehors par le plancher…ça vous donne une petite idée? Les gars accrochent avec difficulté le bateau de rafting derrière en rigolant et en ne nous adressant pas la parole. Le tout en espagnol… Émilie, qui a bien analysé la rivière devant le Lodge me fait promettre que ce n’est pas celle du rafting. Je la rassure, bien que j’en ai aucune idée. Disons qu’elle n’est pas trop confortable avec cette activité non plus… Le Jungle Trek au Québec n’aurait pas causé de problème pour elle, c’est l’aspect «pays étranger» qui l’affecte.

Adieu zone de confort

Une fois arrivés au milieu de nulle part, les gars nous font sortir et nous distribuent les vestes de sauvetage, les rames et les casques. Émilie me dit qu’il n’est pas question qu’elle fasse de rafting ici! Tout va vite et on ne peut plus vraiment reculer. Le transport est reparti et on a pas le choix, mais même moi je ne suis plus tout à fait convaincue.

On dirait qu’on s’est arrêté n’importe où sur le bord de la route

On est vraiment les seuls, avec 2 guides qu’on a de la difficulté à comprendre à cause de leur fort accent espagnol. Il n’y a pas de bureau officiel ou de comptoir de location. Aucune décharge à signer. C’est comme si on avait vu une rivière sur le bord d’une route et qu’on s’était dit: «Tiens, pourquoi on ferait pas un peu de rafting?». Les 2 guides nous font signe de descendre à l’eau, par une petite colline de roche d’environ 15 pieds de haut. Avec des flips-flops aux pieds, c’est super sécuritaire…! Une fois au bord de l’eau, l’instructeur nous donne 4 scénarios et solutions en cas de chavirement. Émilie est mortifiée, mais le guide nous assure que ça n’arrive que très rarement…

C’est parti!

Une fois dans le bateau, il nous explique les 2 positions: assis sur le bord du bateau avec les pieds sous les rebords des sièges ou, en petit bonhomme à l’intérieur. Il y a 4 commandes à retenir:

  • Forward: Assis sur le bord du bateau, on rame de toute nos forces vers l’avant.
  • Backward: Toujours sur le bord, on rame vers l’arrière.
  • Inside: On se met en petit bonhomme dans le fond du bateau, la rame en l’air.
  • Back to position: On se remet sur le bord, la rame en main, mais sans toucher à l’eau.

Bien écouter pour ne pas chavirer

C’est simple, et après une petite pratique on est prêt à y aller. Par contre, avec le bruit de la rivière, le stress et l’accent espagnol, Martin ne comprend pas le premier: « Inside! » et on manque de chavirer. Le résultat est que dorénavant, à chaque fois que le guide crie quelque chose, je le répète en criant moi-aussi, pour être certaine que Martin entende bien. Voici une autre opportunité pour profiter du moment présent! D’ailleurs, le stress a laissé place à l’euphorie, et à chaque vague qu’on prend, je crie et Émilie est tordue de rire! Le guide est super doué et il nous fait toujours prendre la vague pour qu’elle nous arrose bien comme il faut, mais sans jamais tomber à l’eau.

Un défi proposé

L’eau est un peu froide, mais avec l’adrénaline, on ne le sent pas vraiment. Le point de vue depuis la rivière est de toute beauté. On est à l’intérieur d’un mini-canyon et on est les seuls à en profiter. Aucune pollution visuelle! Finalement, on est plutôt contents d’avoir fait l’activité! Tant qu’à faire l’Inka Jungle Trek, aussi bien le vivre à fond! Après plusieurs rapides, le guide nous demande si nous voulons faire: « ………….. ». Traduction: « Jump of the rock ». Martin répond oui tout de suite, mais je soupçonne que je n’aimerai peut-être pas ce qui s’en vient…

Nous ne sommes pas les bienvenus

On accoste en bordure de rivière et une meute de chiens sortant du boisé se met à nous aboyer après! Ils grognent, jappent et essaient même d’embarquer dans le bateau. Il faut leur bloquer le chemin avec nos rames. Finalement, les guides leurs sifflent après et ils finissent par s’en aller. Le guide nous fait signe de le suivre. On marche sur des roches, pieds nus et j’essaie de stopper mon cerveau qui me dit que c’est un terrain propice pour les couleuvres, donc probablement aussi pour les serpents.

Sauter…ou pas?!

On suit le guide jusqu’à une grosse roche et là, ce que je redoutais s’en vient…il faut sauter en bas. Je ne veux pas le faire, mais Martin me dit que je suis obligée… Tiens, c’est à mon tour de sortir de ma zone de confort, mais avant, je laisse les autres y aller. Même Émilie n’a pas trop de difficulté à sauter. Moi, quand je regarde en bas, et que le guide me désigne un endroit spécifique à viser, je me dis que s’il n’y a pas assez d’eau, je vais casser en deux. Tout le monde m’attend et le guide me fait le classique « 1 2 3 », pour m’encourager, mais je l’avertis que je veux y aller à mon rythme. J’ai besoin de me concentrer. Après 2 minutes ça y est, je saute et tout est ok…mais contrairement aux garçons, je n’éprouve pas le désir de recommencer!

On attend, et on attend

Ça y est, après les deuxièmes sauts, on retourne à l’embarcation pour terminer la descente. En fait, on était pratiquement rendu au bout. On ramène le bateau au bord et on attend le transport…qui n’arrive pas. Juan Carlos nous avait bien conseillé de s’asperger d’insecticide dès la sortie de l’eau et il avait raison. On se fait littéralement B-O-U-F-F-E-R!!!! Bien entendu, le chasse moustique est dans la camionnette qui brille par son absence. Par ailleurs, notre guide commence à la trouver moins drôle et s’en va voir sur le chemin ce qui se passe plus loin.

Impatience et piqûres

En repensant à l’état de la camionette, moi et Martin on se dit qu’il doit être en panne. Je demande à l’autre guide combien de temps il faudrait pour revenir au point de départ à pieds. Il nous parle d’un peu plus d’une heure. Je me dis que tant qu’à nous faire manger par les insectes, aussi bien avancer et se rapprocher. Toutefois, le premier guide revient et il ne rigole plus. Je dois attendre sur place. Il semble nerveux et je me dis qu’il y a peut-être du danger… Comme il n’y a rien aux alentours, ça ferait un bon lieu pour une embuscade. On patiente donc en se faisant dévorer. Les brûlots amazoniens sont minuscules, mais quand ils mordent, ça saigne instantanément. En fait, on sent rien pour le moment, mais ces piqûres vont nous démanger pendant les 2 prochaines semaines!

La camionette est toujours en vie!

Après un bon 20 minutes, la camionette apparaît enfin et nos guides retrouvent leurs sourires. Avant de nous déposer au Lodge, le chauffeur les déposent au point de départ et là, c’est un gros groupe qui les attend…ils doivent être une trentaine de personnes! Voilà pourquoi le transport était en retard! Plusieurs compagnies offrent l’Inka Jungle Trek et nous n’étions simplement pas dans l’heure de pointe pour le rafting.

Repos et repas aux chandelles

De retour au Lodge, on peut enfin prendre une bonne douche chaude et relaxer un peu. Ça nous permet de revenir de nos émotions de la journée! Nous sortons plus tard vers 18:00 pour souper avec Juan Carlos. Ça fait tout drôle de partager un repas aux chandelles avec quelqu’un qu’on ne connaît pas. Surtout que ce matin, il était dans la camionette qui suivait les vélos et que cet après-midi, il n’était pas avec nous. Autrement dit, on ne lui a pas vraiment parlé. Cet inconfort va bien vite changer! En fait, lors de ce souper, nous échangeons poliment tous ensemble, mais le lendemain, nous découvrons un guide exceptionnel qui nous marquera pour la vie! Pour nous l’Inka Jungle Trek n’aurait pas été le même sans lui.

Repos bien mérité dans la jungle

Après un excellent repas, nous sommes prêts pour le dodo. Juan Carlos nous avertit de bien fermer la fenêtre de la salle de bain afin de s’assurer qu’aucune bestiole n’entre dans la chambre. On se rend compte assez vite que le lieu qui nous entoure est bien vivant. En effet, une fois la lumière de la chambre fermée, nous allumons nos lampes de poches pour lire un peu. Alors, de minuscules petites mouches se fraient un chemin sous la porte, attirées par la lumière. On éteint finalement et on s’endort assez rapidement. Le lendemain, c’est une grosse journée de marche qui nous attend et je vous en donne tous les détails très bientôt! En attendant, si vous voulez voir de courts vidéos ou d’autres photos sur l’Inka Jungle Trek , cliquez ici.

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4 réflexions sur “Jungle Trek, récit d’une aventure: JOUR 1

  1. Merci Mélanie de votre réponse.
    Mes enfants sont encore un peu jeune pour ça. On fera autre chose du coup!

    Bonne continuation et merci pour vos articles, je continuerai à vous suivre.

  2. Superbe votre récit, j’avais l’impression d’etre avec vous dans ce trek!

    Pouvez vous juste me préciser l’âge de vos enfants? Je cherche ce type de voyage pour la famille avec mes enfants. Ils ont 6 et 8 ans, je doute qu’ils puissent faire tout ce que vous avez fait. 🙁

    A bientot

    1. Ah, ça ça me fait bien plaisir comme commentaire:)). Nos enfants avaient 11 et 12 ans. Selon moi, pour le vélo, ça ne fonctionnerait pas à moins qu’ils soient très grands…mais, il y a toujours possibilité de rester dans la camionette qui suit les vélos. Le rafting me paraît peut-être un peu risqué avec de jeunes enfants, mais comme cette activité est optionnelle, aucune nécessité de la faire(frais supplémentaires). Parfois, en contactant l’agence, il y a moyen d’adapter selon les besoins de votre famille, il s’agit de les contacter:). Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas! La semaine prochaine, je publierai le jour 2 qui est la randonnée en Haute-Amazonie, notre coip de coeur de ce trek! Bonne journée!
      Mélanie

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